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L’essentiel de l’accessibilité ERP aux personnes aveugles ou malvoyantes 3 – Les circulations horizontales et verticales en intérieur

Ceci est le troisième volet de ma série dédiée aux fondamentaux de l’accessibilité pour les personnes aveugles ou malvoyantes. Après avoir exploré ensemble l’accessibilité des cheminements extérieurs et décortiqué les exigences relatives à l’entrée principale et à la zone d’accueil des établissements recevant du public (ERP), nous nous immergeons aujourd’hui au cœur des bâtiments pour parler des circulations horizontales et verticales.

Mais que sont exactement ces « circulations horizontales et verticales » ? En clair, les circulations horizontales se réfèrent aux déplacements au sein d’un même étage, comme les halls, les couloirs ou les galeries qui nous mènent d’un point A à un point B. Quant aux circulations verticales, elles concernent les moyens de passer d’un étage à l’autre, tels que les escaliers, les ascenseurs, les escalators ou les rampes.

L’objectif de se concentrer sur les règles spécifiquement adaptées au handicap visuel est de vous équiper, vous lecteurs qui participez ou allez participer à des visites de contrôle d’accessibilité, des connaissances nécessaires pour évaluer et, espérons-le, améliorer l’accessibilité des bâtiments. A vous de jouer !

Des règles moins strictes pour l’intérieur que pour l’extérieur

L’arrêté du 8 décembre 2014 spécifie les obligations réglementaires pour les établissements recevant du public (ERP) dans les bâtiments existants. L’article 6 de cet arrêté s’applique aux circulations intérieures horizontales, à savoir tous les cheminements situés sur un même étage.

Trois critères sont essentiels pour l’accessibilité de ces espaces : l’absence de danger, l’identification des éléments structurants et l’autonomie pour accéder aux locaux ouverts au public et en ressortir.

Mais les obligations concernant les cheminements intérieurs sont nettement moins strictes que pour les cheminements extérieurs. Elles peuvent donc malheureusement être interprétées a minima si le responsable de l’établissement n’attache que peu d’importance à l’accessibilité en toute autonomie pour les personnes ayant un handicap.

Des éléments structurants repérables pour les circulations intérieures horizontales

Selon la réglementation, toutes les allées structurantes, c’est-à-dire celles qui conduisent à des services essentiels tels que les ascenseurs, les sanitaires adaptés et les zones de service, doivent avoir une largeur minimale de 1,20 m. Cette largeur garantit qu’une personne en fauteuil roulant — et par extension, une personne utilisant une canne blanche ou un chien guide — peut se déplacer sans entrave. Cette exigence de largeur facilite non seulement le passage mais permet aussi un repérage plus aisé des itinéraires essentiels, du moins pour les personnes qui ont un reste visuel. Pour les personnes aveugles, rien n’est prévu. Mais nous y reviendrons plus loin lorsque j’aborderai les solutions non inscrites dans la réglementation mais qui améliorent la qualité d’usage pour tous.

Du contraste visuel pour les portes, le mobilier et les équipements

On sait à quel point le contraste visuel est précieux pour les personnes déficientes visuelles, même pour celles ayant une vision très faible. A l’occasion de travaux ou du renouvellement des menuiseries intérieures, les portes, leur encadrement et leur poignée doivent se détacher clairement de leur environnement par une couleur qui tranche. Je rappelle que le contraste visuel ne consiste pas obligatoirement à utiliser des couleurs très vives comme le rouge et le jaune, mais à opposer des teintes claires à des teintes sombres. Ainsi, si les murs sont crème, des portes couleur chocolat seront repérables pour la plupart des personnes malvoyantes.

En outre, les portes qui comportent une partie vitrée importante doivent être clairement repérables, que ce soit en position ouverte ou fermée. Cela est réalisé grâce à l’ajout d’éléments visuels fortement contrastés par rapport à l’environnement immédiat. Ces éléments doivent être visibles des deux côtés de la paroi vitrée, assurant ainsi que les portes soient facilement perceptibles et réduisant le risque de collision ou de confusion pour les usagers, en particulier ceux ayant des difficultés visuelles.

La règle du contraste visuel vaut également pour le mobilier et les équipements présents dans un établissement recevant du public comme la banque d’accueil, les sièges d’attente, les distributeurs automatiques, etc. S’ils ne sont pas visuellement contrastés, ils doivent être mis en valeur par un éclairage particulier.

Il est également recommandé que la couleur des interrupteurs et des dispositifs de commande tranche avec leur environnement immédiat. Dans tous les cas, ceux-ci doivent nécessiter une action physique pour être activés. Autrement dit, les dispositifs tactiles sont à proscrire, on doit avoir de vrais boutons.

Une signalétique visible, lisible et compréhensible

Tous les éléments de signalétique permettant de se diriger et de s’orienter à l’intérieur du bâtiment doivent répondre aux exigences de l’annexe 3 de l’arrêté du 8 décembre 2014. Cette règle concerne en particulier la signalisation qui permet de repérer les différentes circulations horizontales ou verticales, et notamment de pouvoir choisir entre l’escalier, l’ascenseur ou l’escalator le cas échéant pour passer d’un étage à l’autre. Le cheminement vers la sortie doit aussi être repérable depuis n’importe quel endroit du bâtiment.

En résumé, les supports d’information doivent :

  • Avoir des couleurs qui contrastent avec leur environnement immédiat,
  • Être placés à une hauteur accessible tant en position debout qu’assis,
  • Être faits de matériaux non réfléchissants et placés pour éviter les reflets ou le contre-jour, à tout moment de la journée,
  • Être installés dans des zones sans obstacles, permettant un accès facile pour les personnes malvoyantes, à moins qu’ils ne soient positionnés au-delà de 2,20 mètres de hauteur.

Les informations affichées sur ces supports doivent :

  • Offrir un contraste visuel élevé avec le support, utilisant des couleurs comme le blanc sur noir ou d’autres teintes sombres comme le bleu marine, le marron, le bordeaux, ou le vert foncé,
  • Comporter des caractères d’au moins 15 mm pour les indications d’orientation et de 4,5 mm pour les autres types d’informations,
  • Inclure des icônes ou des pictogrammes pour accompagner les textes,
  • Adopter une palette de couleurs uniforme et logique tout au long du parcours.

Dans le cas des circulations verticales, si l’ascenseur, l’escalier ou l’équipement mobile ne se voit pas de l’entrée ou du hall principal, une signalétique accessible doit les indiquer. En cas de multiples ascenseurs, escaliers ou équipements qui desservent différents niveaux, les panneaux aident à choisir le bon. Pour les ascenseurs, les informations se trouvent aussi près des boutons d’appel. Chaque étage accessible par ascenseur est indiqué sur les paliers avec des signes en relief, visuellement contrastés et tactiles.

Dans le cas particulier des ERP qui comprennent des chambres, comme les hôtels, les internats ou les hôpitaux, le numéro ou le nom de chaque chambre doit figurer sur la porte en relief et de couleur contrastée par rapport au support.

Un éclairage suffisant dans tout le bâtiment

Je parle souvent de l’importance du contraste visuel mais celui-ci n’est rien sans un éclairage soigné. En effet, l’opposition entre deux teintes n’a plus aucune efficacité dans le noir. Il est essentiel que l’éclairage soit homogène et ne crée pas de gêne visuelle.

Dans les circulations horizontales, à savoir les halls et les couloirs, l’éclairage doit être de 100 lux. Dans les escaliers, qui représentent un risque de chute plus important, on passe à 150 lux. Et pour tous les postes d’accueil, ainsi que les équipements essentiels, la réglementation impose 200 lux.

Les lux sont une unité de mesure de l’éclairement lumineux, qui quantifie l’intensité de la lumière reçue sur une surface. Un lux équivaut à un lumen par mètre carré, décrivant ainsi la quantité de lumière distribuée sur une surface spécifique. Cette mesure sert à évaluer si un environnement est suffisamment éclairé pour diverses activités, en particulier dans les contextes où une visibilité optimale est nécessaire pour la sécurité et le confort, comme dans les bâtiments et les espaces publics.

Supprimer ou protéger les obstacles

Les obstacles peuvent non seulement gêner le passage mais aussi s’avérer blessants. Ainsi, les cheminements intérieurs doivent être libres de tout obstacle. Les grilles et les ouvertures nécessaires, telles que celles pour les systèmes de ventilation ou de câblage, doivent mesurer moins de 2 cm de large ou de diamètre pour éviter que les embouts de canne se coincent.

Si la suppression de certains obstacles n’est pas possible, ils doivent être clairement visibles grâce à un contraste visuel marqué et être sécurisés pour minimiser les risques de collision. À moins qu’ils ne soient suspendus à plus de 2,20 mètres du sol, tous les obstacles situés sur ou à proximité immédiate des cheminements doivent être pris en compte, notamment ceux qui dépassent de plus de 15 cm sur les côtés.

Les obstacles saillants sur le chemin doivent être détectables au sol ou munis d’un rappel tactile pour être aisément repérés par les utilisateurs de canne blanche. Par exemple, un panneau monté sur un poteau ou en suspension doit avoir une base détectable au sol à la canne.

Pour les obstacles en hauteur, tels que les sous-faces d’escaliers, un dispositif de détection doit être installé dans la zone accessible par le balayage de la canne blanche, soit à moins de 40 cm du sol. Ce dispositif doit être contrasté visuellement, posséder des bords arrondis pour éviter les blessures, et la partie inférieure de l’escalier doit également être contrastée et sécurisée jusqu’à une hauteur de 2,20 m.

Les parois vitrées, fréquentes dans les cheminements intérieurs, doivent être rendues visibles par des éléments contrastés pour éviter les collisions. Ces marqueurs doivent être visibles des deux côtés de la vitre et dans toutes les conditions de luminosité, et placés à des hauteurs variées pour être dans le champ de vision des personnes de toutes tailles, typiquement à 1,10 m et 1,60 m.

Que dit la réglementation accessibilité sur la signalisation des vitres ?

Eviter les risques de chute

Lorsque le cheminement intérieur accessible longe des zones avec des dénivellations importantes, comme une marche élevée ou une descente abrupte, le gestionnaire du bâtiment doit mettre en place des mesures de sécurité pour avertir, voire empêcher, les personnes de s’approcher dangereusement du bord pour prévenir les chutes.

Ces précautions doivent être prises pour tous les risques de chute situés à moins de 90 cm du parcours accessible. Si la différence de niveau varie entre 25 et 40 cm, un dispositif d’alerte, tel qu’une bande d’éveil de vigilance, peut suffire. Toutefois, si la différence de niveau excède 40 cm, l’installation d’un dispositif physique de protection comme un garde-corps est essentielle pour garantir la sécurité de tous.

Les circulations verticales à l’intérieur des bâtiments

Comme je l’ai expliqué plus haut, on appelle « circulations verticales » les moyens qui permettent de passer d’un étage à un autre. Il s’agit des escaliers ou plans inclinés fixes, ascenseurs, escaliers ou plans inclinés mécaniques. Selon la réglementation, on considère qu’il y a changement d’étage dès que le changement de niveau dépasse 1,20 m.

Lorsqu’il existe plusieurs équipements pour desservir les étages, a fortiori lorsque certains équipements ne desservent que certains étages, l’information doit être clairement visible, lisible et compréhensible par tous.

Des escaliers intérieurs sécurisés

Contrairement à ce que pensent certaines personnes, le handicap visuel n’empêche pas d’emprunter les escaliers. C’est une question de choix individuel. Dans tous les cas, selon la réglementation accessibilité, les escaliers doivent être sûrs pour les personnes handicapées, même avec assistance. Ils doivent comporter des équipements facilitant la détection des obstacles et le maintien de l’équilibre. Ces règles concernent tous les escaliers ouverts au public.

La largeur entre les mains courantes doit être d’au moins 1 mètre. Les marches ne doivent pas dépasser 17 cm de haut et doivent avoir une profondeur d’au moins 28 cm. Si aucuns travaux de modification ne sont prévus, les dimensions originales des escaliers peuvent être conservées.

Pour la sécurité, un revêtement spécial est installé au début de l’escalier et sur chaque palier pour prévenir les utilisateurs, contrasté visuellement et tactilement. Ce revêtement est normalement placé à 50 cm de la première marche, mais peut être rapproché si l’espace est insuffisant ou si la distance de 50 cm risque de rendre l’alerte inefficace. Les première et dernière marches doivent avoir une contre-marche d’au moins 10 cm, clairement contrastée pour être bien visible. Les nez de marches doivent également être visibles et antidérapants, et l’escalier doit bénéficier d’un éclairage homogène de 150 lux.

Toujours pour la sécurité, des mains courantes doivent être présentes des deux côtés de l’escalier. Si installer des mains courantes de chaque côté réduit la largeur du passage à moins d’un mètre, ou dans le cas d’escaliers avec un pilier central de 40 cm ou moins, une seule main courante est nécessaire sur le mur extérieur. Les mains courantes doivent être situées à une hauteur de 80 à 100 cm du nez de la marche, doivent se prolonger au-delà des premières et dernières marches sans créer d’obstacles, être continues, solides et faciles à saisir. Une interruption de moins de 10 cm est permise du côté du mur dans les escaliers à pilier central, si cela ne présente pas de danger. Elles doivent également se distinguer visuellement du mur, que ce soit par un éclairage spécial ou un contraste de couleur, pour garantir leur visibilité.

L’accessibilité des ascenseurs

Tous les ascenseurs doivent être accessibles et utilisables par les personnes handicapées. Ils doivent inclure des commandes facilement repérables et utilisables, ainsi que des dispositifs accessibles de transmission d’informations concernant les mouvements de la cabine, les étages desservis et le système d’alarme.

Lors de l’installation d’un ascenseur, celui-ci doit respecter les spécifications de la norme NF EN 81-70:2003. Un ascenseur est requis si plus de cinquante personnes accèdent aux étages supérieurs ou inférieurs, ou si des services spécifiques ne peuvent être proposés au rez-de-chaussée. Pour les établissements de 5e catégorie et les établissements d’enseignement, ce seuil est porté à cent personnes afin de réduire la contrainte. Dans les restaurants avec un étage, un ascenseur n’est pas nécessaire si moins de 25% de la capacité totale est admise à cet étage et que tous les services sont disponibles de manière identique au rez-de-chaussée.

Dans des situations particulières, comme pour certains hôtels existants avec des contraintes structurales et ne dépassant pas trois étages, il est possible d’exempter l’obligation d’installer un ascenseur si les services et chambres adaptées sont accessibles au rez-de-chaussée.

Les ascenseurs doivent inclure une signalisation des mouvements de la cabine avec des signaux sonores indiquant l’ouverture des portes et des flèches lumineuses indiquant le sens de déplacement. Des sons distincts indiquent la montée ou la descente de la cabine. Cela aide à orienter les utilisateurs sur la direction que prend l’ascenseur avant même que les portes ne s’ouvrent, ce qui est particulièrement utile dans des bâtiments avec plusieurs ascenseurs ou niveaux. À l’intérieur de la cabine, un indicateur visuel montre la position et un message vocal annonce les étages. Un dispositif de demande de secours doit inclure des pictogrammes lumineux et une aide à la communication pour les malentendants, avec des signaux sonores réglables entre 35 et 65 dB.

Pour aller plus loin vers la qualité d’usage sur les cheminements intérieurs

Jusqu’à présent, j’ai détaillé toutes les exigences réglementaires que les responsables d’établissements recevant du public doivent suivre pour rendre leurs cheminements intérieurs accessibles aux personnes déficientes visuelles. Respecter ces normes leur permet d’obtenir une attestation d’accessibilité. Cependant, vous conviendrez que ces exigences ne suffisent pas toujours pour qu’une personne aveugle ou très malvoyante puisse s’orienter de manière autonome dans un établissement inconnu comme un centre administratif, une université ou un hôpital. Heureusement, il existe des solutions supplémentaires que vous pouvez proposer à un responsable attentif à la qualité de l’accueil de ses visiteurs. Ces solutions peuvent également servir d’alternatives lorsque les options standards sont trop coûteuses ou techniquement difficiles à mettre en œuvre. C’est le principe des « solutions d’effet équivalent » autorisées par l’arrêté du 8 décembre 2014, qui apportent une plus grande flexibilité à la réglementation accessibilité. Voici quelques exemples éprouvés :

Des bandes de guidage pour les grands espaces

Si vous êtes vous-même concerné par un handicap visuel, vous savez à quel point les grands halls d’accueil peuvent être perturbants pour s’orienter. Les bandes de guidage peuvent s’avérer très utiles pour guider vers les services essentiels, à commencer par l’accueil physique.

À quoi servent les bandes de guidage ?

La bande de guidage podotactile installée sur les sols des cheminements intérieurs joue un rôle essentiel en offrant un repère visuel et tactile non seulement pour les personnes déficientes visuelles, mais aussi pour toute personne éprouvant des difficultés d’orientation. Cette bande aide à maintenir un axe de déplacement direct, permettant de s’orienter à travers de vastes espaces intérieurs tels que les couloirs d’hôpitaux, les halls d’universités ou les grandes salles des centres administratifs sans se perdre. Pour être efficace, la bande doit être suffisamment large pour être facilement détectée par le pied ou via une canne de locomotion. Elle doit aussi offrir un contraste visuel marqué avec le sol environnant pour être aisément visible par les personnes malvoyantes. Constituée de nervures en relief positif alignées dans le sens du déplacement, cette bande fonctionne comme un fil d’Ariane.

Elle est conçue conformément à la norme NF P98-352. La norme définit des largeurs et des hauteurs différentes selon la catégorie de l’ERP. Il existe un modèle pour les ERP de 1ère et 2e catégorie, mais un autre modèle pour les ERP plus petits, de catégories 3 à 5.

Des balises sonores aux points stratégiques

Les balises sonores, activables par une télécommande, fournissent des informations d’orientation aux personnes qui ne peuvent pas lire la signalétique visuelle. Elles peuvent être installées à des points stratégiques comme les intersections de couloirs ou à l’entrée principale des bâtiments. Ces dispositifs peuvent aussi remplacer le guidage podotactile lorsque l’installation de ce dernier est impraticable.

Des plans tactiles et contrastés pour représenter l’espace

Dans des bâtiments complexes ou des ensembles de bâtiments comme des campus universitaires ou des hôpitaux pavillonnaires, des plans simplifiés, visuellement contrastés et en relief, sont essentiels. Ils permettent à tous de visualiser l’espace. Ces plans doivent être accompagnés de descriptions audio, activables par bouton-poussoir ou accessibles en ligne via un QR code scanné par smartphone.

Une application de guidage en intérieur

Les abords et les intérieurs des grands établissements publics ne sont souvent pas inclus dans les cartographies des applications GPS classiques. Par ailleurs, le signal des satellites ne passe plus dès qu’il y a des murs. Des applications de guidage spécifiques, telles que l’application Evelity, offrent un guidage pas à pas adapté aussi bien pour l’intérieur des bâtiments que pour leurs abords. Cette solution permet une grande autonomie de déplacement pour toute personne, qu’elle ait ou non un handicap, puisque les itinéraires s’adaptent aux contraintes de mobilité de chacun.

Ce troisième article de notre série sur les fondamentaux de l’accessibilité pour les personnes aveugles ou malvoyantes s’est concentré sur les circulations horizontales et verticales au sein des établissements recevant du public (ERP). Contraste visuel, signalétique, éclairage, sécurisation des escaliers, nous avons exploré la manière dont les dispositions de l’arrêté du 8 décembre 2014 visent à rendre ces espaces intérieurs plus accessibles. Mais pour des bâtiments favorisant l’autonomie de tous, il est nécessaire d’aller beaucoup plus loin, notamment avec l’apport des technologies permettant le guidage en intérieur à la manière d’un GPS.

Je vous encourage à utiliser ces informations lors de vos interactions avec les responsables d’ERP pour les sensibiliser et leur proposer des solutions pratiques et innovantes qui vont au-delà de la simple conformité réglementaire. N’hésitez pas à partager vos expériences et à me solliciter si vous avez des questions en utilisant le formulaire de contact ou les commentaires.

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