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Quelles dimensions pour des obstacles bien détectables sur voirie ?

Parmi les difficultés que nous avons à surmonter dans nos déplacements quand on est aveugle ou malvoyant, l’encombrement des espaces piétonniers figure en bonne place ! Certaines personnes redoutent même tellement les chocs sur les obstacles en tous genres qu’elles finissent par limiter leurs déplacements. Seule une complète remise à plat des règles d’aménagement pourrait nettement améliorer les choses. En attendant, il est essentiel que tous les obstacles déjà présents soient détectables avec les aides à la locomotion, et notamment la canne. Pour cela, ils doivent impérativement respecter certaines dimensions !

Le fameux abaque de détection des bornes et poteaux

L’arrêté du 15 janvier 2007, qui définit toutes les règles d’accessibilité à respecter sur la voirie et les espaces publics, précise que « la largeur et la hauteur des bornes et poteaux respectent l’abaque de détection d’obstacles représenté dans l’annexe 3 du présent arrêté. »
Le principe est simple : plus un obstacle est volumineux, plus il est facile à détecter. Cet abaque définit, en fonction de la hauteur d’un obstacle, sa largeur minimale. Par conséquent :

  • Tous les plots et poteaux ayant une hauteur inférieure à 50 cm sont interdits ;
  • Pour 50 cm de hauteur, la largeur doit être de 28 cm au minimum ;
  • 21 cm pour une hauteur de 60 cm ;
  • Et si le poteau ne fait que 6 cm de diamètre, sa hauteur minimale est de 1,10 m.

Et si l’obstacle est en saillie ou en porte-à-faux ?

Panneaux publicitaires, dessous d’escaliers, échafaudages…, certains obstacles n’ont qu’une faible emprise au sol, voire pas du tout. Résultat : la canne passe dessous et… c’est la tête qui prend !
Pour tous les obstacles en saillie ou en porte-à-faux à une hauteur inférieure à 2,20 m, un rappel détectable à la canne doit être ajouté à moins de 40 cm du sol. Cet élément doit permettre de contourner facilement l’obstacle.

Pour des explications plus détaillées accompagnées d’illustrations, je vous invite à consulter le document réalisé par l’actuel CEREMA avec le concours de l’Association Valentin Haüy :

La détection des obstacles

Et même si je ne parle que des dimensions dans cet article, le contraste visuel n’est pas à négliger ! N’oublions jamais que la grande majorité des personnes déficientes visuelles sont des personnes capables de distinguer des différences de luminosité.

3 Comments

  1. OMHOVER Rodolphe OMHOVER Rodolphe

    j’ai fait une chute en marchant en ville, sur un trottoir, pour marquer la limite avec la route sont installés des potelés métalliques reliés entre eux par une chaine métallique en suspension,; le point le plus bas de cette chaine suspendue se situe à environ 45 centimètres du sol, ;. Par cette chute mon cou a heurté violemment la chaine me causant un grave traumatisme et une hospitalisation,
    je considère cette installation dangereuse,ce n’est pas le cas de la commune ;
    Que puis-je considérer ? Merci

  2. OMHOVER OMHOVER

    je trouve regrettable d’accepter de telles installations irresponsables

  3. Lise Lise

    Bonjour,
    Des potelets reliés par une chaîne à plus de 40 centimètres de hauteur représentent en effet une installation dangereuse. Vous pouvez argumenter sur la base des décrets du 21 décembre 2006 et de l’arrêté du 15 janvier 2007 concernant l’accessibilité de la voirie et des espaces publics. Ces textes imposent des normes strictes d’accessibilité pour tous les usagers, en particulier les personnes en situation de handicap. Le décret n° 2006-1657 souligne la nécessité de garantir un cheminement autonome pour tous, tandis que l’arrêté du 15 janvier 2007 précise les prescriptions techniques pour un cheminement libre, continu et sans obstacle. Or, l’installation actuelle crée une barrière physique qui entrave la libre circulation, notamment pour les personnes déficientes visuelles ou en fauteuil roulant, et représente un risque de sécurité non négligeable. Vous en avez malheureusement fait les frais. Si la nécessité d’une séparation physique est avérée à cet endroit, le mobilier urbain utilisé à cet effet doit respecter les normes en matière de dimensions et de contraste visuel.
    Bon courage pour vos démarches !

    Lise

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